3) La découverte du volcan
Avec toutes ces données, les scientifiques du BRGM, du CNRS et de l’IFREMER décident de monter une campagne en mer permettant d’identifier la cause des séismes. Ce sont les missions SISMAORE et Mayobs1.
Comme indiqué dans l’article Réponses à vos questions, ils ne savaient pas si les épanchements de magma resteraient piégés sous les sédiments ni si des panaches de fluides dans l’eau seraient visibles. L’équipe scientifique cherchait donc des petits pixels différents dans la bathymétrie.
Seulement, le 12 mai 2019, un an après le début de la crise, voici ce qu’ils ont pu observer.
Le trait rouge indique les limites du volcan. Celui-ci fait 800m de haut pour 5km de large.
La ligne rouge et jaune partant du sommet de l’édifice est en fait un panache de 2000m de haut (Un panache est une anomalie dans la colonne d’eau. Il peut indiquer une remontée de fluides, comme des gaz, ou une remontée de particules par exemple)
Si nous comparons les données bathymétriques au même endroit en 2014, nous pouvons nous rendre compte que cet édifice n’existait pas. Il est donc apparu en à peine quelques mois. Il s’agit d’une éruption exceptionnelle de lave !