Frederique ROLANDONE est physicienne et enseignante chercheur à l’ISTeP de Sorbonne Université.
Bonjour Frédérique, peux tu présenter en quelques mots ?
Je suis Frédérique ROLANDONE enseignante chercheur à l’ISTeP (Institut des Sciences de la Terre de Paris) de Sorbonne Université depuis 2004
Quel est ton parcours professionnel ?
J’ai commencé ma vie étudiante en étudiant la physique et notamment l’astrophysique jusqu’à la maîtrise (Bac +4). Cependant, bien que le sujet soit extrêmement intéressant, il s’intéressait à des objets très lointains ou très petits et il me manquait un côté humain dans ces études.
J’ai donc pris la décision de passer un DEA (anciennement deuxième année de master) de Géophysique. C’est une science assez jeune et où beaucoup de choses restent à découvrir (Pour rappel, on estime mieux connaître la surface de la lune que le fond de nos océans. Voir cet article pour plus d’informations : www.sciencesetavenir.fr). Elle se base sur beaucoup d’exploration de terrain aussi bien en mer que sur terre et permet une autre découverte du monde, plus scientifique.
J’ai donc soutenu une thèse à l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris) portant sur la géothermie de la lithosphère, me permettant d’effectuer des mesures de flux de chaleur à terre, des modélisations thermiques de la lithosphère continentale et des modélisations numériques du comportement des failles.
Je suis ensuite partie 4 ans en PostDoctorant (Voir explication ici) à l’Université de Berkeley en Californie. Là-bas j’y ai notamment étudié le comportement de la faille de San Andreas. J’ai également eu la chance d’intervenir en Alaska et dans le grand nord canadien pour des mesures de flux de chaleur.
En 2006 j’ai pu travailler avec Sylvie LEROY dans le Golf d’Aden toujours sur les flux de chaleur. Et depuis 2008, je voyage régulièrement au Pérou et en Equateur où j’ai participé à l’installation d’un grand réseau GPS à terre pour y comprendre les mouvements de la lithosphère aussi horizontaux que verticaux.
En 2010, je suis intervenu à Haïti suite au grand tremblement de terre pour y installer le premier réseau sismologique.
J’en déduis que ce n’est pas ta première mission en mer ?
Non c’est la sixième par contre c’est la première dans la région du canal du Mozambique.
Quel est ton rôle à bord ?
Je dois réaliser des mesures de flux de chaleur (Celles-ci vous seront détaillées dès le commencement de ces mesures). Pour cela, nous allons installer un capteur thermique (thermomètre) directement sur le carottier qui va s’enfoncer dans les sédiments pour réaliser la carotte. Ainsi, nous allons pouvoir mesurer les variations de températures au sein de ces couches sédimentaires.