Céline HINGANT nous parle de son rôle d’officier mécanicien
Bonjour Céline. Peux-tu nous présenter en quoi consiste ton métier ?
Un officier mécanicien est responsable du fonctionnement des installations. Il doit être capable de trouver et de gérer les différentes pannes. La nuit, il doit aussi s’occuper des éventuelles alarmes qui peuvent s’allumer.
En fait, il existe une hiérarchie au sein de la salle des machines.
Tout d’abord le chef mécanicien. Son rôle est de faire la liaison avec la compagnie à terre. A bord, il est aussi responsable de toute la partie propulsion.
Ensuite vient le second mécanicien. Il est responsable du fonctionnement du moteur.
Puis l’officier mécanicien qui gère toute la partie des circuits d’eau et d’air, ainsi que l’incinérateur du navire. Ce que l’on appelle les extérieurs.
En réalité, un officier mécanicien fait assez peu de mécanique mais beaucoup de gestion et de conduite d’équipes.
Cependant, la formation d’officier mécanicien est la même que celle d’un officier de pont. C’est-à-dire que suivant la mission, je peux aussi bien travailler aux machines que sur la passerelle. Par exemple, pour la mission précédente, j’étais lieutenant commissaire de bord.
Est-ce plus difficile pour une femme de faire ce métier de marin ?
Je pense que oui. Une femme, comme dans beaucoup d’autre corps de métier, doit faire davantage ses preuves qu’un homme. Cependant j’ai pu remarquer que les mentalités commencent à changer. Les femmes sont beaucoup mieux acceptées aujourd’hui dans le milieu maritime, notamment sur les navires scientifiques comme celui-ci.
A terre, j’ai pu recevoir des critiques, notamment sur mon rôle de mère qui laissait ses enfants. Mais mes filles s’épanouissent très bien. De plus, quand je suis à la maison, je peux profiter de ma famille tous les jours, ce qui n’est pas forcément le cas avec tous les métiers.
Et puis, il y a un autre grand avantage à être marin, c’est la facilité avec laquelle nous pouvons nous reconvertir.
Si je veux arrêter mon métier, il est possible de retrouver du travail. En effet, en mer on apprend la gestion d’équipe, mais également l’autonomie. Nous sommes capables de nous débrouiller avec ce que nous avons à disposition. Ce sont des qualités recherchées dans les entreprises.
Quelles compétences faut-il pour exercer ce métier ?
Avant tout aimer la mer et la navigation !
Ensuite, être dégourdi, aimer la mécanique, savoir s’adapter à toutes situations et aux différents navires. Être volontaire et consciencieux.
Un officier mécanicien est en charge d’une partie des installations du navire.
Il doit inspecter ces installations mais également gérer l’équipe qui travaille avec lui.
Il travaille aussi bien la journée que la nuit quand il est en mer.
Après le bac, c’est l’École nationale supérieure maritime (ENSM) dont l’entrée est sur concours qui forme les futurs officiers.
A la fin des 5 années d’études, vous recevrez un Diplôme d’Études Supérieures de la Marine Marchande et le titre d’ingénieur.