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Blog de la Mission Sismaoré

Zoom sur le Sondeur de sédiments (SDS)

Sébastien Zaragosi est sédimentologue à l’Université de Bordeaux. Il travaille notamment sur l’analyse des carottes de sédiments. Pour cela le scientifique a besoin de savoir où les chercher. Il va donc utiliser le sondeur de sédiments

Le SDS est un outil utilisant des ondes d’assez haute fréquence pour pénétrer les sédiments sur une centaine de mètres maximum (En moyenne 70m).
Vous l’aurez compris, l’objectif de cet appareil n’est pas de permettre une vision en profondeur de la roche. Au contraire, si sa portée est réduite, sa résolution, c’est-à-dire la qualité de ses images, est très élevée et permet de compter le nombre de couches sédimentaires se trouvant sous le navire et surtout d’estimer si l’épaisseur de ces couches est suffisamment importante et intéressante pour permettre un carottage.
En effet, l’objectif d’un carottage est d’aller chercher les sédiments le plus profondément possible, car plus ils seront profonds, plus ils seront anciens.

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C’est le principe de superposition.

De plus, le matériel de carottage est fragile et très difficile à régler car il est utilisé à des profondeurs trop importantes pour pouvoir contrôler visuellement ce qu’il se passe. C’est pourquoi pour réaliser une carotte de 30m, il faut mieux avoir un visuel avec le SDS d’environ 90 à 100m.

MPEG4 Audio - 152 kio Donc, le SDS va envoyer des ondes à des fréquences comprises entre 1.5 et 6.5 kHz (Kilo Hertz). Lorsque ces ondes entrent en contact avec une couche sédimentaire, une partie est réfléchie et captée par des capteurs situés sur le navire. Nous obtenons ainsi la trace d’une couche. D’autres ondes vont traverser cette couche et être réfléchie par une autre surface sédimentaire l’indiquant au navire. Et ainsi de suite sur environ 100m de profondeur. La fréquence des ondes ne leur permettant pas d’aller plus loin car elles seront toutes réfléchies avant.
Nous obtenons ainsi ce type d’image.

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Sur cette image nous pouvons d’ores et déjà deviner les couches sédimentaires, mais il va falloir ensuite la traiter afin de la rendre plus lisible.

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Ainsi, nous pouvons nous rendre compte que le terrain étudié est en pente avec un peu de relief. Sur les zones planes, nous pouvons distinguer les couches sédimentaires qui s’alternent entre noir et blanc mais sur les endroits pentus, les traits semblent former des hyperboles (Voir cours de mathématiques). Nous pouvons ici distinguer les limites et défauts de cette technique. En effet, sur les endroits trop en pente, les ondes vont être mal réfléchies pour le SDS qui les interprétera de cette façon hyperbolique donc absolument pas réelle.
Les futurs carottages seront donc réalisés préférentiellement sur des endroits plats comme en plaine abyssale.

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Auteur : Jocelyn Jacquot
publié le dimanche 27 décembre 2020