3ème partie : L’analyse des sédiments
Sur le navire certaines analyses préliminaires sur les carottes sont possibles.
En effet, il existe à bord un banc GeoTek MSCL qui va permettre à l’aide d’une seule machine de réaliser différentes mesures.
Le principe est très simple, il suffit de placer la carotte sur le banc et celui-ci la fera avancer centimètre par centimètre sous 5 capteurs.
– Le premier est un pointeur laser qui va mesurer très précisément la taille exacte de la carotte.
– Ensuite, celle-ci va passer sous un capteur contenant du césium 137. Il s’agit d’un isotope radioactif. La sonde va mesurer l’absorption de la radioactivité des sédiments.
– Le troisième capteur va envoyer des ondes acoustiques dans le sédiment et mesurer la vitesse des ondes P.
Collège/lycée : Les ondes P sont, avec les ondes S, émises notamment lors des séismes. L’étude de leur vitesse et des zones d’ombres ont permis de mieux comprendre la composition interne de la planète.
– L’avant dernière capteur va permettre une mesure du magnétisme des sédiments.
– Enfin, le 5ème est un spectrocolorimètre qui peut mesurer l’absorption de différentes longueurs d’ondes entre les Ultra-Violets, la lumière visible et les Infra-Rouges.
Une fois ces acquisitions obtenues, il faudra encore réaliser une description macroscopique de la carotte. Pour cela, les scientifiques pourront remplir ce type de document.
Sur celui-ci figurera la photographie de la carotte réalisée au banc photo. A côté, la carotte sera schématisée. Enfin, différentes observations seront à annoter comme la taille des sédiments, ou la présence de bioturbation (Changements dus aux êtres-vivants).
Par exemple : Des sédiments comme les argiles sont extrêmement fins et se déposeront lentement au fond de l’océan. Ils pourront ainsi indiquer des âges de dépôts atteignant plusieurs milliers voire dizaines de milliers d’années.
En revanche, la présence de sédiments plus grossiers comme des sables pourront être les témoins d’événements très rapide de l’ordre de la minute ou de la journée comme une avalanche sous-marine par exemple.
Les bioturbations aussi sont notées. Par exemple, certains mollusques vont creuser des terriers parfois sur plusieurs mètres de profondeur et peuvent mélanger deux couches de sédiments différents.