Solen HEURTEBIS – officier mécanicien, et Patrick LE ROY – Chef mécanicien, nous emmènent sous la ligne de flottaison du navire, à la découverte de l’intimité du Pourquoi pas ?
C’est un univers passionnant, permettant au navire d’avancer mais pas seulement ! Je les remercie pour leur gentillesse et leurs explications simples sur des sujets pouvant être très complexes.
Les machines s’occupent non seulement de faire avancer le bateau mais aussi de tout ce qui est nécessaire pour vivre sur le navire. Production d’eau pour se laver, pour boire. Gérer les eaux usées. Produire le froid pour les stocks de nourriture, la climatisation. Les machines, se ne sont pas que des gros moteurs pour faire avancer le bateau mais énormément de petits détails qui permettent de vivre confortablement sur le navire.
Dans l’ensemble des équipements des machines, il y a en permanence des machines présentes en double, en cas de panne. Pour la sécurité du navire, ses déplacements et le confort à bord, tout est prévu pour pallier aux éventuels incidents.
L’équipe des Machines se compose de neuf membres d’équipage :
Patrick LE ROY – chef mécanicien | Etienne ALLEREAU – officier second mécanicien | Solen HEURTEBIS – officier troisième mécanicien | Léon OBOLENSKY – officier polyvalent | |
Pierre André CAVILLON – maître machine | Dominique ROUSSEL – ouvrier machine | Anthony LE GUILLOUX – maître électricien | Bertrand JEGOUSSO – ouvrier électricien | Josselin EVEN – nettoyeur |
Plusieurs mesures arrivent sur l’écran de contrôle. Par exemple, pour le groupe électrogène, on a toutes les températures, les pressions, les vitesses, etc. Cela permet de faire une surveillance sur l’ensemble des paramètres des machines. Il y a également des alarmes, des seuils haut et des seuils bas ont été programmés sur chaque paramètre et dès que le seuil va être dépassé, les personnels sont prévenus. Une alarme sonne dans toute la machine, sur les téléphones portables des officiers, et pendant la nuit les alarmes sont reportées dans les cabines des officiers. Sur ces écrans de contrôle il est également possible d’agir, de fermer une vanne, de stopper un paramètre, etc.
Il y a quatre groupes électrogènes, ils permettent d’une part de fournir l’électricité aux deux moteurs électriques de propulsion qui permettent de faire tourner les deux hélices du navire, et d’autre part également de fournir toute l’électricité au bord pour la consommation courante, l’éclairage, toutes les pompes, etc.
Des cadrans d’affichage permettent de visualiser la vitesse en rotation par minutes (rpm), le turbo et le pourcentage de charge pour chacun des groupes électrogènes. En général il y a deux groupes qui tournent, exceptionnellement il peut y en avoir un troisième pour les pointes de vitesses ou les manœuvres. Le fait d’utiliser trois groupes consomme beaucoup plus d’énergie pour un gain de vitesse faible, il faut vraiment un intérêt particulier pour se mettre sur trois groupes.
Les cadrans rouge et vert donnent les tours par minutes pour chacune des deux hélices. En vert pour la marche avant et en rouge pour la marche arrière. Sur la photographie, on voit que les deux hélices tournent en marche avant à 120 tours par minute.
Les commandes au niveau des hélices sont gérées au niveau de la passerelle. Cependant, en cas de problème technique, les mêmes commandes sont au PC machines et permettraient, en contact avec la passerelle, de faire avancer le navire.
Il y a trois types de tableaux électriques différents en fonction des usages.
Il y a la rangée des tableaux électriques pour les tensions en 400 volts, ce sont des disjoncteurs, l’équivalent du tableau électrique de nos maisons mais en plus gros.
Il y a aussi une armoire avec des disjoncteurs pour les tensions en 230 volts, comme ce qu’on a dans nos maisons, avec des disjoncteurs comme on les connaît.
Les tableaux électriques des tensions en 690 volts, c’est le courant qui est fourni par les groupes électrogènes qui vont alimenter les transformateurs de propulsion et les propulseurs d’étrave.