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Blog de la Mission Sismaoré

Déploiement et "dissection" de la sismique réflexion multi-traces (SMT)

Le magnétomètre

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Le magnétomètre est mis à l’eau en premier, le capteur se trouve à une distance de 50m de la bouée de queue. Son objectif est de mesurer les variations du magnétisme rémanent des roches constituant le fond marin.

Cette mesure du magnétisme est faite indépendamment des mesures de sismique qui sont réalisés plus en avant, c’est un système passif d’enregistrement du magnétisme sans lien avec les mesures de sismiques.
L’intérêt de le mettre tout à l’arrière du bateau, c’est que plus ce système est loin du bateau et moins il enregistrera des perturbations magnétiques résultant de la présence du bateau. Plus il est isolé, plus il peut mesurer uniquement le magnétisme qu’il y a au niveau du fond.

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La bouée de queue

La bouée de queue communique de façon filaire ou hertzienne avec le navire, pour pouvoir la localiser. Elle permet de connaître la position de l’arrière de la flûte, s’il y a de la dérive ou si on est bien dans l’axe du profil. Par la suite ce sont des paramètres importants car toute la navigation de la flûte va être retraitée pour savoir précisément où ont été faites les mesures. L’objectif étant d’avoir la flûte d’acquisition la plus droite possible, pour avoir les meilleurs résultats.
Il y a aussi un AIS [2], qui est un moyen de reconnaissance des bateaux. C’est le gros bloc blanc au-dessus de la bouée de queue sur la photo. Pour la mission on a un numéro AIS. La bouée de queue est ainsi considérée comme une annexe du bateau sur lequel on se trouve. Elle émet une position en permanence ce qui permet aux bateaux qui sont dans le secteur de savoir qu’il y a le bateau principal, une annexe à l’arrière et qu’entre les deux il y a la flûte d’acquisition. Ceci pour éviter qu’un navire vienne éperonner la flûte.

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La première partie transparente distale de la flûte



Suite à la bouée de queue, une partie transparente de la flûte y est rattachée. Quelle est l’intérêt de cette partie transparente ?
Auparavant, l’ancienne technologie des flûtes possédait uniquement des parties transparentes de cette nature sur l’ensemble de la longueur de la flûte ; contenant à l’intérieur, un dérivé du kérosène : l’isopar. Ceci conférait à la flûte une certaine élasticité. Cette ancienne technologie est maintenant interdite, car, quand la flûte pouvait se trouver abimée, cet isopar se retrouvait dans l’eau. Ceci engendrait une pollution, certes minime, mais non négligeable. Il pouvait également y avoir un risque d’incendie, les dérivés du kérosène au-delà d’une certaine température avec le contacte de l’air devenaient instables.
Actuellement, cette première section de la flûte transparente, ne contient pas de l’isopar mais un gel spécial non polluant. Cette première section a une grande importance, elle permet d’atténuer la traction de la bouée de queue. Ainsi, pour éviter d’avoir une flûte qui serpente du fait de coups de tractions sur l’arrière, cette partie de la flûte, plus élastique, a son importance. L’objectif étant toujours d’optimiser la linéarité de la flûte. Cette partie de la flûte est une partie inerte, on observe par transparence du câblage (faisant remonter les données du magnétomètre et de la bouée de queue) et des bouts de tractions permettant de maintenir une traction homogène.

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Les jointures

Les parties noires, visibles sur la flûte, sont des surépaisseurs, ce sont des jointures. Cela résulte de l’assemblage des différents tronçons lors de la fabrication.








[2AIS : Automatic Identification System, système d’identification automatique

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Auteur : Paul Deparis
publié le samedi 30 janvier 2021